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Bien avant les premiers effets de la crise économique, la grande majorité des français se plaignait de la baisse de son pouvoir d’achat.

Oui, mais lequel ? Celui du logement ? De la nourriture ? Des autres besoins ? Et par rapport à quand ? Car, en l’occurrence, les besoins d’aujourd’hui ne peuvent être comparés à ceux d’hier.

Pour ne prendre que l’exemple de la nourriture : ce budget représentait 50% des revenus en 1900 pour n’être plus que de 16 % aujourd’hui. Or mangeons-nous réellement 3 fois moins qu’avant ? En qualité, très certainement. Et il n’y a pas besoin des chiffres de l’INSEE pour avancer que nous y dépensons beaucoup, beaucoup plus qu’avant. Car ni en 1900, ni en 1950, les étals ne regorgeaient de tous ces plats cuisinés, produits prêts à cuisiner, prêts à consommer qu’offre l’agroalimentaire à la ménagère pressée d’aujourd’hui.

Où est donc alors passée l’incalculable différence ?

Dans tous les nouveaux besoins que nous nous sommes créés entre-temps : voitures et carburants, surface d’habitation et leur aménagement, vacances au long court, loisirs Hi-Tech, téléphonie portable, etc., etc. Certaines de ces nouvelles dépenses sont des progrès et il est nullement question ici de les remettre en cause. Mais le sont-elles toutes ?

S’endetter sur de longues années pour financer un logement salubre et fonctionnel, léguer un patrimoine à ses descendants, est pour la majorité d’entre nous une étape nécessaire. Mais de là à s’offrir le dernier cri du dernier cri, inévitablement plus cher, de surcroît à crédit, c’est tomber pieds et poings liés dans le piège que la société de consommation, acoquinée au néolibéralisme, ne cesse de nous tendre. En effet, quand les salaires n’augmentent plus ou si peu (à peine 0,5 % ces 10 dernières années), comment faire augmenter la consommation si ce n’est en favorisant l’endettement grâce à la baisse des taux d’emprunt ?

Corriger nos habitudes de consommation pourrait alors être un début d’amélioration de notre pouvoir d’achat, si ce n’était pas déjà trop tard : dans leur course effrénée au rendement, les marchés financiers ont paralysé le système avec des pertes qui seront répercutées sur tous, capitalistes et consommateurs, états et citoyens.

D’où l’importance de ne pas tomber dans le piège de la surconsommation, favorisé par l'augmentation des surfaces de chalandise de la grande distribution et l'ouverture de certains magasins le dimanche.

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